La réduction du bilan carbone fait partie des priorités d’HoloSolis qui souhaite proposer les panneaux solaires parmi les plus écologiques du marché. Les approvisionnements de l’usine (pour permettre la fabrication des cellules et des modules) et les expéditions (des produits finis) sont au coeur de cette réflexion.
Concernant le train, il existe une voie ferrée désaffectée à proximité de l’Europôle. Cependant, la réouverture d’une ligne de chemin de fer est un processus complexe, qui concerne plusieurs acteurs, en premier lieu SNCF. Le sujet avait déjà été évoqué lors de la précédente concertation (projet REC Solar). Les participants avaient souligné ses avantages écologiques, mais certains riverains de la ligne de chemin de fer redoutaient aussi les nuisances potentielles en termes de bruit, etc.
Au vu de ses études, HoloSolis estime que la voie fluviale serait plus pertinente. Selon l’implantation des fournisseurs, HoloSolis envisage de mettre en place un approvisionnement par le Rhin (via le port de Strasbourg), ou par la Moselle (via le port fluvial de Metz). La distance restante entre les ports et l’usine devrait être couverte par la route. Cependant, la majorité du parcours étant effectuée par voie fluviale, cela permettrait de réduire l’empreinte carbone de la production. Il faut savoir que le transit fluvial est moins émetteur de CO2 que le trafic routier et même ferroviaire.
Dans le cadre de l’instruction de son dossier par les services de l’Etat, HoloSolis doit faire réaliser une étude dite « de dangers » par un bureau d’études spécialisé. Cette étude – qui respectera les exigences nationales liées à la sûreté qui s’appliquent aux sites Seveso – permettra d’adapter le design de l’usine, afin de réduire au maximum la probabilité de survenue des accidents et leur degré de gravité. Ses premiers résultats tendent à montrer que le projet impliquerait des phénomènes dangereux qualifiés de « modérés » par la réglementation (le niveau le plus bas) et qu’ils seraient effectivement contenus à l’intérieur du périmètre de l’usine.
Il appartiendra aux services de l’Etat d’apprécier la complétude et la pertinence de cette étude ; et d’autoriser (ou non) HoloSolis à construire et exploiter son usine.
Les quantités d’eau rejetées dans la Sarre après traitement préalable sur le site d’HoloSolis devraient être comparables à celles qui y auront été prélevées. En effet, HoloSolis a pour objectif d’atteindre un
rendement de ses installations de 90% (soit 10% de perte d’eau, contre 30% dans la majorité des installations similaires).
Les caractéristiques des eaux traitées devront impérativement être conformes à la réglementation en vigueur pour qu’elles puissent être transférées dans la Sarre sans perturber le milieu. Les valeurs réglementaires portent sur des paramètres physiques (pH, température de l’eau), et chimiques (azote global, nitrites, baryum, bore, calcium, chlore, fer, fluor, magnésium, phosphore, potassium, sodium, soufre, demande chimique et biologique en oxygène, matières en suspension). Ces valeurs sont notamment adaptées à l’état du milieu dans lequel les eaux sont rejetées afin de garantir l’acceptabilité des rejets (ce critère est fixé par la Directive Cadre sur l’Eau). Des contrôles réguliers seront effectués par l’exploitant et reportés à l’administration (DREAL), qui se charge de vérifier le respect des valeurs limites réglementaires fixées par l’arrêté préfectoral du site (texte réglementant l’activité de l’établissement).
HoloSolis estime à environ 150 le nombre de poids lourds nécessaires chaque jour pour transporter les quelques 5 000 tonnes de fournitures et de marchandises à destination ou en provenance de l’usine. Une étude de trafic est en cours et doit permettre d’optimiser les modalités d’approvisionnement du futur site.
Ces camions ne traverseront pas les zones urbanisées, car ils bénéficieront d’un accès direct à l’autoroute via la bretelle se trouvant à 2 kilomètres du site.
HoloSolis travaille en étroite relation avec les gestionnaires de la voirie (Communauté d’agglomération, Conseil départemental) sur le sujet de la circulation et notamment la fluidification des accès à l’Europôle. Cette réflexion porte également sur les déplacements des 1700 salariés du site. Sachant qu’HoloSolis encouragera et favorisera le covoiturage et la mobilité douce pour les déplacements domiciles-travail et mettra en place un système de mobilité douce pour les déplacements au sein de l’usine.
L’usine d’HoloSolis présenterait deux sources principales de bruit : 1) les installations de production de froid et 2) les rejets de gaz en toiture. Pour les réduire au maximum, HoloSolis mettrait en place des systèmes adaptés (capotages des machines, mur anti-bruit, pièges à son…).
Par ailleurs, l’autoroute A4 qui est située au nord du site constitue une source de bruit importante. La création de l’usine, en fonction de la hauteur des bâtiments, pourrait constituer une forme d’écran qui limiterait le bruit du trafic perçu depuis Willerwald.
Une étude acoustique sera réalisée en amont de la construction de l’usine pour mesurer le bruit ambiant. De nouvelles mesures seront effectuées après la mise en service du site pour vérifier que l’usine respecte bien les valeurs réglementaires en vigueur. Il faut savoir que la réglementation française en matière de bruit est l’une des plus strictes d’Europe (voir à sujet les pages 93 et 94 du dossier de concertation).